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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 09:24

« Le pire dérèglement de l’esprit consiste à voir les choses non telles qu’elles sont

mais telles qu’on voudraient qu’elles soient »

 

Jacques BOSSUET (1627-1704) – Philosophe français et œil perçant

 

À la base « l’aigle de Meaux » fut le surnom qu’on donna à Bossuet, précepteur du dauphin et théoricien de la monarchie absolu. Cet épithète faisait bien entendu référence à sa grande culture et à sa sainte sagesse, cet homme d’Église ayant fait l’éducation des hommes d’État avec son interprétation très personnelle de la Bible, qu’il n’hésita pas à mêler à celle de la mythologie gréco-latine pour justifier en toute occasion les impératifs de l’action du roi. On dirait de lui aujourd’hui qu’il était un homme de l’ombre et un homme de savoir, soutien essentiel aux hommes d’action.

Jean-François Copé a un point commun avec Bossuet, c’est qu’il est de Meaux. Il en est même le maire - ce qui est un bon point - et il partage certainement avec son glorieux devancier la finesse d’esprit et la hauteur de vue. JFC voit loin, même si c’est souvent pour ses desseins personnels. Il sait qu’il est le mieux placé pour être candidat en 2017 s’il parvient à structurer une opposition crédible et soudée à droite malgré toutes les peaux de bananes que lui envoient les amis de François Fillon.

 

Le temps joue pour lui, mais ses adversaires ne le savent pas encore. Le président de l’UMP avait promis de remettre son titre en jeu en 2015, après les élections locales ou intermédiaires (municipales, européennes et sénatoriales) de 2014. C’est là qu’il voit loin : la victoire annoncée de la droite va le renforcer dans son rôle. Il sera difficile de contester le principal artisan de la reconquête en vue de 2017.

Jean-François Copé est à mon sens le meilleur ou le moins pire d’entre nous car il est le plus professionnel et le mieux entouré. Le superbe réseau qu’il s’est construit lentement à Génération France et dans les rangs parlementaires parle pour lui. C’est aussi lui qui a le meilleur programme, et il l’avait prouvé lors de la dernière campagne interne à l’UMP. Celui d’une droite décomplexée, qui s’assume et qui ne laisse pas à nos adversaires les thèmes de la France, du travail et de l’autorité.

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 09:20

« On se suicide quand il est devenu plus difficile de vivre que de mourir »

 

Annie GAUTRAT (1947) – Chanteuse française et cœur de pierre

 

Le cas de Vincent Lambert relance de nouveau le débat sur l’euthanasie en France. Le droit à mourir dignement et la lutte contre l’acharnement thérapeutique sont devenus des marronniers. En 2003, le jeune Vincent Humbert demandait à Jacques Chirac le droit d’être débranché. En 2008, la mère de famille Chantal Sébire l’imitait afin de mettre fin à ses terribles souffrances dues à une maladie incurable. En 2011, c’était le médecin Xavier Bonnemaison qui débranchait lui-même ses malades.

La relaxe lors de son procès a certainement plus fait en faveur de l’euthanasie que toutes les décisions ou non-décisions politiques depuis dix ans. Il faut dire que le débat est brûlant, tant personne n’ose se mouiller. Personne n’ose s’affirmer trop ouvertement en faveur de ce droit nouveau, qui s’il était mis en pratique irait à l’encontre de toutes les croyances, en la religion (l’homme ne peut rendre ce qu’on lui a donné) mais aussi en la médecine (les progrès incessants des connaissances).

 

Le cadre actuel avec la loi Léonetti de 2005 et le suicide assisté est insuffisant. Il ne faut pourtant pas compter sur la gauche pour faire avancer le dossier. Elle préfère accorder sans risque le mariage pour tous aux homosexuels et leur faire miroiter le droit à l’enfant avec la PMA ou la GPA. Faire passer l’amour avant la mort. Il faut dire qu’elle n’a jamais été très douée pour annoncer les mauvaises nouvelles. C’était la droite déjà qui avait légalisé la contraception en 1967 et l’avortement en 1975.

Ce n’est certainement pas François Hollande qui changera cet état de fait, lui qui lors de la campagne de 2012 avait laissé entendre qu’il était favorable à l’euthanasie mais dont on sait qu’il n’a jamais été très porté sur les questions de société. Sans courage et à jamais incapable de trancher, il ne faut bien évidemment pas compter sur lui pour indiquer la voie et prendre position sur un sujet aussi difficile. N’est pas François Mitterrand qui veut, lui qui avait dit non à la peine de mort en 1981.

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 09:17

« Le bonheur est une idée neuve en Europe »

 

Louis-Antoine de SAINT-JUST (1767-1794) – Révolutionnaire français et marchand de bonheur

 

C’est quand le bonheur ? Comme le dit la chanson, le bonheur est impalpable. On ne connait pas toujours la recette pour l’obtenir, et on le regrette souvent quand on n’a pas la chance de l’éprouver. Il est pourtant des hommes qui ont cru à la révolution française l’apporter à tous leurs semblables, grâce à la célèbre déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Où ils déclaraient dans l’enthousiasme général le droit au bonheur. Mais souvent, les pires choses sont faites avec les meilleures intentions.

La déclaration du droit au bonheur s’est peu à peu muée en un prétexte pour l’État pour intervenir jusque dans la sphère privée voire intime des citoyens. Privée d’abord avec l’avènement des totalitarismes fasciste et communiste au XXe siècle qui fit de l’État le tout et de l’individu un rien. La recherche d’un bonheur absolu et collectif noyé dans la masse informe de la société devint ainsi l’argument pour endoctriner et embrigader les masses, toujours demandeuses d’un maitre auquel obéir.

 

Intime ensuite avec la montée des préoccupations hygiénistes et de santé publique. La leçon totalitariste n’ayant pas suffi, les démocraties sont tombées dans ce que Tocqueville appelait un « despotisme doux », à savoir la mise entre les mains de l’État de problèmes à l’origine privés. C’est bien sûr la naissance de l’État-Providence mais aussi la prise en charge par la puissance publique de thématiques sociales et sociétales comme la santé, la sécurité, la famille, le mariage ou même le sexe.

Le droit au bonheur s’est mué en un devoir de bonheur. Celui qui n’est pas heureux est un traitre à la patrie, coupable de dénigrer son pays quand il ne le trahit pas en secret. Les marchands de bonheur ont gagné, ceux-là même qui nous ordonnent de ne pas fumer, de ne pas boire, de ne pas manger trop sucré ou trop salé, de manger cinq fruits et légumes par jour, d’attacher sa ceinture, de se protéger avant l’acte sexuel… Le bonheur est un fardeau pour ceux qui ne savent pas en profiter.

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