« Il n’y a qu’une seule façon de tuer le capitalisme :
des impôts, des impôts et toujours plus d’impôts »
Karl MARX (1818-1883) – Philosophe allemand et agent du fisc
Jean-Marc Ayrault semble bien décidé à plus que jamais sauver sa tête. Alors que ses successeurs potentiels préparent déjà le seau pour recueillir sa tête une fois qu’elle sera tombée, le 1er ministre tente de reprendre la main en annonçant un grand soir fiscal, une remise à plat complète des impôts et des contributions dans ce pays. On serait tenté d’applaudir des deux mains tant la France a besoin d’une remise à plat en la matière, mais est-il l’homme le mieux indiqué pour en parler ?
Car c’est le gouvernement qui a introduit la panique avec sa politique fiscale. Tout d’abord en augmentant contre tout sens de la mesure les impôts, qui pèsent plus que jamais sur les entreprises et la classe moyenne. Puis ensuite en multipliant les annonces et les nouvelles taxes, ce qui n’est jamais bon pour l’investissement et le sentiment de sécurité fiscale. Et enfin en n’obtenant aucun résultat malgré les recettes nouvelles qui devaient en émaner, car le manque de croissance les a tuées.
La question sensible en démocratie du consentement à l’impôt est plus que jamais posée. En ayant fait le mauvais choix d’augmenter les impôts au lieu de réduire les dépenses, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault s’est mis à dos toutes les forces productives, incitant à la formation d’un Tea Party à la française autour des pigeons et des poussins. En pompier pyromane, le ministre des finances Pierre Moscovici a dû reconnaitre devant le Medef qu’il y avait bien un « ras-le-bol » fiscal dans le pays.
Plutôt que de promettre un grand soir qui se terminera en petit matin et avec la gueule de bois, le 1er ministre ferait mieux de réfléchir à sa réforme et non à sa sortie. Car cette annonce arrive complément à contretemps, puisque le budget 2014 est déjà voté et que cette grande remise à plat aurait sûrement mérité d’être menée en début de quinquennat. Mais bien que grand passionné des questions fiscales, François Hollande a préféré distribuer et roupiller au lieu d’économiser et travailler.