« Mon royaume pour un cheval »
William SHAKESPEARE (1564-1616) – Dramaturge anglais et cheval fou
On ne sait jamais si c’est du lard ou du cochon. La malbouffe est partout, même dans nos plats cuisinés qui portent d’ailleurs bien mal leur nom. On a retrouvé de la viande de cheval dans des lasagnes au bœuf commercialisées par la société Spanghero. Une pratique apparemment répandue, dans un milieu de la cuisine en conserve où on n’hésite pas à récupérer les restes de chair qu’on servait naguère aux chiens dans les fermes. Même en 2013, les Tricatel ont de l’avenir devant eux.
Une dérive de l’économie capitaliste contre laquelle s’est empressé de monter au créneau Benoit Hamon, le mal-nommé ministre de l’économie sociale et solidaire. Face à ce genre de scandale sanitaire, il est normal de réagir. Pas de sur-réagir, l’ancien porte-parole du PS ayant unilatéralement décidé de mettre l’entreprise au chômage technique et de salir publiquement sa réputation comme l’a fait à d’autres occasions le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg avec PSA.
Il n’est pas bon être une entreprise française avec de la main d’œuvre française. Les récriminations du ministre vont avoir des conséquences terribles pour Spanghero. Ses fournisseurs et distributeurs ne lui feront plus confiance, à commencer par la grande distribution qui cherche déjà à regagner la confiance des consommateurs en désignant à la vindicte populaire le groupe qui a fauté. Ce sont donc des centaines de salariés qui vont se retrouver au chômage, payant les erreurs de leurs dirigeants mais aussi le remède de cheval inapproprié d’un Benoit Hamon jusqu’au-boutiste.
Il faudra un jour cesser de gouverner sous le coup de l’émotion et réfléchir aux conséquences de la parole d’un ministre. Il est trop facile de se refaire une virginité sur le dos du privé. Personne ne va prendre la défense de l’entreprise, qui incarne par sa tricherie la cupidité du petit patron toujours avide de réduire ses coûts de production et d’augmenter ses marges. Mais est-ce une raison pour l’attaquer ?