« Le pire dérèglement de l’esprit consiste à voir les choses non telles qu’elles sont
mais telles qu’on voudraient qu’elles soient »
Jacques BOSSUET (1627-1704) – Philosophe français et œil perçant
À la base « l’aigle de Meaux » fut le surnom qu’on donna à Bossuet, précepteur du dauphin et théoricien de la monarchie absolu. Cet épithète faisait bien entendu référence à sa grande culture et à sa sainte sagesse, cet homme d’Église ayant fait l’éducation des hommes d’État avec son interprétation très personnelle de la Bible, qu’il n’hésita pas à mêler à celle de la mythologie gréco-latine pour justifier en toute occasion les impératifs de l’action du roi. On dirait de lui aujourd’hui qu’il était un homme de l’ombre et un homme de savoir, soutien essentiel aux hommes d’action.
Jean-François Copé a un point commun avec Bossuet, c’est qu’il est de Meaux. Il en est même le maire - ce qui est un bon point - et il partage certainement avec son glorieux devancier la finesse d’esprit et la hauteur de vue. JFC voit loin, même si c’est souvent pour ses desseins personnels. Il sait qu’il est le mieux placé pour être candidat en 2017 s’il parvient à structurer une opposition crédible et soudée à droite malgré toutes les peaux de bananes que lui envoient les amis de François Fillon.
Le temps joue pour lui, mais ses adversaires ne le savent pas encore. Le président de l’UMP avait promis de remettre son titre en jeu en 2015, après les élections locales ou intermédiaires (municipales, européennes et sénatoriales) de 2014. C’est là qu’il voit loin : la victoire annoncée de la droite va le renforcer dans son rôle. Il sera difficile de contester le principal artisan de la reconquête en vue de 2017.
Jean-François Copé est à mon sens le meilleur ou le moins pire d’entre nous car il est le plus professionnel et le mieux entouré. Le superbe réseau qu’il s’est construit lentement à Génération France et dans les rangs parlementaires parle pour lui. C’est aussi lui qui a le meilleur programme, et il l’avait prouvé lors de la dernière campagne interne à l’UMP. Celui d’une droite décomplexée, qui s’assume et qui ne laisse pas à nos adversaires les thèmes de la France, du travail et de l’autorité.